accueil

Fichier Pdf

Analyse de Hilbert 2

                                                                                

1. Introduction et bibliographie

2. Produit scalaire

3. Polynômes orthogonaux

3-a : Relation de récurrence

3-b : Formule de Christoffel-Darboux

3-c : Noyau

4. Le théorème de Weierstrass

5. Les zéros des polynômes orthogonaux (1)

6. Approximation

6-a : Théorème fondamental

6-b : Formule de quadrature de Gauss

6-c : Nombres de Christoffel

6-d : Evaluation de l’erreur

6-e : Formule d’interpolation d’Hermite

7. Les zéros des polynômes orthogonaux (2)

8. Espace de Hilbert

9. Représentations conformes

10. Un exemple : le produit hermitien et les inégalités de Heisenberg

10-a : Produit scalaire hermitien

10-b : Inégalités de Heisenberg

11. Equations intégrales

11-a : Aperçu de la question

11-b : La méthode de Fredholm

12. Noyaux de Fourier

12-a : Transformée de Mellin

12-b : Exemples de noyaux de Fourier

12-c : Formules d’inversion non symétriques

13. Convolution

 

2. Produit scalaire

On définit en général le produit scalaire (produit scalaire hermitien ou p.s. intérieur)  dans les fonctions à valeurs dans  par les propriétés suivantes :

1.

2.

3.  ;

pour le p.s. ainsi défini on définit la norme de f par  qui possède alors les propriétés suivantes :

1. ,

2.

3.  

(inégalité triangulaire : l’égalité a lieu si et seulement si les vecteurs f et g sont indépendants).

Cette dernière inégalité résulte de la propriété suivante :  ; posons  et  ; effectuons l’opération suivante :

qui est évidemment positif.  L’inégalité précédente est une égalité si  donc si f et g sont linéairement dépendants. La réciproque est immédiate avec les propriétés du p.s.

Deux fonctions f et g seront orthogonales si et seulement si leur p.s. est nul, de même une famille de fonctions  sera orthogonale si toutes les fonctions fn sont orthogonales deux à deux. La famille sera othonormale si les normes de tous les vecteurs valent 1. L’ensemble des combinaisons linéaires de la famille  constitue évidemment un espace vectoriel de dimension infinie (ou finie si le nombre de fonctions est fini…) dont les fn constituent une base.

Si nous prenons une fonction f quelconque la question qui se pose est alors de savoir si elle peut s’exprimer dans la base  ; pour ce faire il faut déterminer les coordonnées de f dans la base, coordonnées obtenues en faisant le p.s. de f avec tous les vecteurs de la base : en effet supposons que f s’écrive  alors . Si la base est orthonormé on récupère directement la coordonnée .

Si ce n’est pas le cas, ce n’est pas très grave car nous pouvons construire une base orthonormée équivalente à la base  : considérons donc que nos vecteurs  sont simplement linéairement indépendants et posons  qui est évidemment normé ; prenons maintenant  qui est normé et orthogonal à  ; d’une manière générale si on prend  on obtient une famille orthonormée de  vecteurs (la démonstration est laissée aux bons soins du lecteur). C’est le procédé d’orthogonalisation de Gramm-Schmidt. Ce procédé de calcul est récurrent, mais on peut obtenir une expression directe des  en considérant le déterminant

dont le p.s. avec chaque , j<k donne 0 et  ; comme les lignes k et j sont identiques, on a .