Si on considère les deux fonctions et où u et z sont complexes et qu’on les multiplie on obtiendra une nouvelle fonction : g est holomorphe partout alors que h ne l’est pas en 0, h a même une singularité essentielle en ce point. Calculons sur : le terme de rang k vaut .
On sait que dans le cas d’une série de Laurent, si on a dans la couronne alors où est un chemin fermé à l’intérieur de B contenant z0. Utilisons ceci avec Jn :
(2.b.1)
où on a pris comme chemin le cercle unité d’où , , . On aurait pu aussi bien prendre ce qui ne change rien au résultat précédent, mais en faisant le changement de n en −n puis de t en −t, donne
.
L’expression (2.b.1) est complexe, or dans le cas où u est réel Jn est réelle, il nous faut donc une autre expression :
soit
.
Cette formule fondamentale fut obtenue par Whilem Bessel en 1824. Dans le cas où l’indice n’est pas entier la formule s’étend en choisissant un contour plus compliqué[1] et donne :
lorsque .
Plusieurs cas particuliers :
n = 0 : ,
n = 1 : .
Pour les autres fonctions :
,
,
et particulièrement .
On a également d’où lorsque ,
(2.b.2) ,
soit avec
(2.b.3)
où C1 et C2 sont les trajets ci-dessous.
Autres résultats :
Posons dans , nous obtenons
d’où nous tirons
.
En utilisant la relation on peut n’avoir que des indices positifs. Par exemple pour n = 0 :
;
pour n = 1 :
etc.
La formule générale est alors :
.
Reprenons une nouvelle fois notre fonction génératrice et dérivons par rapport à z :
par ailleurs on a d’où par identification des coefficients :
.
Dérivons de nouveau f mais par rapport à u :
et d’où
(2.d.1) .
En ajoutant et en soustrayant les deux relations on a :
et après quelques manipulations : , soit notre équation préférée.
On peut également tirer de ces relations : d’où
(2.d.2) .
Dans le cas particulier où n = 0, on a .
Passons à autre chose en revenant à l’équation de Bessel (1.d.3) en prenant deux paramètres a et b :
;
multiplions la première par et la deuxième par puis soustrayons :
.
En fait le terme de gauche est la dérivée par rapport à u du produit , nous allons intégrer cette relation en remplaçant y et z par les fonctions de Bessel solutions, à savoir et :
.
Prenons entier afin d’utiliser les relations (2.d.1) et (2.d.2) : , ce qui nous donne :
(2.d.3)
ou
(2.d.4) .
Dans les deux cas les formules obtenues sont incorrectes lorsque a = b. On calcule donc directement avec un changement de variable et une intégration par parties :
;
or satisfait toujours (1.d.3) avec a = 1 d’où , soit en multipliant par et en isolant ce qui nous intéresse : ; remplaçons dans l’intégrale restante :
.
Evidemment il y a de la dérivée la-dessous : on calcule , ce qui donne en fait une primitive des deux premiers termes. Le dernier terme se calcule sans problème, il reste donc :
et enfin
(2.d.5) .
Ces diverses intégrales sont appelées intégrales de Lommel.