Le théorème d'approximation de Weierstrass |
Nous avons vu dans le livre une approche du théorème à partir des pôlynômes de Bernstein sous une forme probabiliste. Améliorons ceci en faisant la démonstration… Prenons donc les-dits polynômes |
avec x dans [0, 1] (on peut toujours se ramener à l’intervalle [a, b] moyennant une transformation affine : |
et réciproquement). Il nous faut donc montrer que ces
polynômes convergent simplement vers la fonction f (continue), soit que
pour tout |
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Prenons tout d’abord f=1 : |
(développement du binôme) et tout va bien. Un peu plus loin avec f(x)=x : |
Plus complexe avec |
Dérivons |
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redérivons cette relation et remultiplions par x/n, on a alors : |
Remplaçons y par 1–x : |
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par conséquent |
(la fonction x(1–x) est inférieure à 1/4 sur [0, 1]). Passons au cas général : f est uniformément
continue, donc bornée ; il existe donc M tel que |
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par ailleurs pour
tout |
alors |
Prenons un |
La première somme se majore facilement par |
d’où en développant le terme carré : |
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on obtient |
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Cette démonstration est constructive puisqu’on sait à peu près quel polynôme de Bernstein on devra utiliser pour approcher f. |
La fonction f(x)=cos(5*pi*x) est en train de se faire approcher par les polynômes de B. Mais l'écart reste conséquent (N=300). |